Le président et sa majorité jouent une grande partie de leur capital politique sur l'effet vertueux qu'ils attachent à leur réforme. La semaine dernière, alors que la loi paraissait en danger faute d'unanimité chez les élus républicains (avec le sénateur John McCain traité pour une tumeur au cerveau, la majorité ne pouvait compter que sur 51 voix sur 100), Trump a mis en scène cinq familles dans le Grand Foyer de la Maison-Blanche, les invitant à dire au micro combien elles allaient profiter de mesures toujours négociées au Capitole. «La loi fiscale appartient aux Glick, aux Kovacs, aux Giampolo, aux Benjamin, aux Howard et aux millions d'Américains qui, comme eux, se saignent pour leur famille», a déclaré le président.
«Vendeur en chef» de sa politique, Trump s'est focalisé sur l'objectif, laissant la mécanique fiscale aux élus et modifiant ses exigences sur les seuils de taxation au gré des compromis. «C'est ce que font les hommes d'affaires, ils se concentrent sur le deal, commente Stephen Moore à la Heritage Foundation, cercle de réflexion conservateur proche de l'Administration. Le président ne s'est pas engagé dans les spécificités de la loi, mais ce n'est pas un problème.» Tirant les leçons de son échec sur la réforme de l'Obamacare en avril, la Maison-Blanche avait mis sur pied une petite cellule de suivi avec Steve Mnuchin, le conseiller économique Gary Cohn et le directeur législatif Marc Short, évitant ainsi la cacophonie.
Lire la suite : http://www.lefigaro.fr/international/2017/12/19/01003-20171219ARTFIG00211-trump-joue-son-capital-politique-sur-les-baisses-d-impots.php