POINTS SAILLANTS
• 6,776 haïtiens ont été déportés de la République dominicaine en juillet 2017.
• Baisse importante des cas de choléra grâce à une réponse plus efficace et coordonnée des acteurs.
• Dialogue entre acteurs humanitaires et autorités locales dans le Sud et la Grand’Anse.
CHIFFRES CLES
# de déplacés dans 27 camps du séisme de 2010 (juin 2017) Source : DTM 37 867
Cas suspects cumulatifs de cholera : jan-juil. Source : MSPP/DELR 8 354
# de décès dus au choléra Source : MSPP 88
Population en insécurité alimentaire aigue modérée (IPC Phase 2) : 3.5 M
Population en Phase de crise (IPC 3) 1.7M
Population en phase d’urgence (IPC 4) >650,000
# d’enfants souffrant de malnutrition Source : UNICEF 143 110
# de retournés de la Rep. Dom. (28 juil. 2017) Source : OIM 215,121
FINANCEMENTS
291.5 millions requis (US$)
19.5% financés à ce jour
Intensification des cas de déportation sur la frontière haïtiano-dominicaine
Entre juin 2015 et juillet 2017, l’OIM a enregistré, 215,121 personnes retournées ou déportées de la République dominicaine sur la ligne frontalière entre Haïti et la République dominicaine dont 3 776 enfants présumés non accompagnés ou séparés1. Il s’agit d’une tendance qui a augmenté significativement depuis avril 2017 : au cours du mois de juillet 2017, 6 776 personnes ont été officiellement déportées. Cela représente une augmentation de 48 % par rapport au mois précédent (juin 2017) ainsi que le plus grand nombre de déportations officielles depuis octobre 2015. En effet, les cas de déportations et de retours sont en hausse depuis l’adoption en 2014 de l’arrêt TC 168-13 de la Cour Constitutionnelle de la République Dominicaine qui a enlevé la nationalité dominicaine à des dizaines de milliers de citoyens dominicains d’ascendance haïtienne, et aussi l’expiration initiale en juin 2015 de la période d’enregistrement au Plan National de Régularisation des Étrangers en situation irrégulière (PNRE).
La zone frontalière avec la République Dominicaine est caractérisée, du côté haïtien, par une faible représentation des institutions étatiques et l’absence d’opportunités socio-économiques 2 ; par conséquent un nombre important de migrants traversent la frontière de manière irrégulière à la recherche de services et d’opportunités indisponibles en Haïti. Quand ils sont déportés, la majorité des migrants arrivent en Haïti dans des conditions très précaires : sans ressource, séparés de leurs familles, sous alimentés, épuisés après avoir passé parfois plusieurs jours dans des centres de détentions dominicains. Certains parmi eux sont également de potentiels apatrides à cause de l’adoption de l’arrêt TC 168-13. En juin 2015, le HCR a identifié 2,784 personnes en provenance de la République Dominicaine qui peuvent être considérées en situation d’apatridie dont 75,2% sont des enfants, un chiffre qui peut augmenter à cause des 133,770 personnes à risque d'apatridie vivant en République dominicaine et qui risquent d'être expulsées en Haïti.
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